Le site institutionnel de la Fédération Nationale de la Pêche en France

Accéder au site

generationpeche.fr – Toute l’actu de la pêche en France

Accéder au site

Trouvez les informations pêche de votre département

Accéder au site

cartedepeche.fr - Le site officiel pour obtenir la carte de pêche de votre association agréée

Accéder au site
> > 01/08/2018 - Connaissez-vous vraiment la pêche ?

CONNAISSEZ-VOUS VRAIMENT LA PÊCHE ?

Pour mieux se faire connaître, et pour que l'on comprenne mieux ses missions, la FNPF a souhaité consacrer le dossier-phare de sa revue annuelle Pêche Mag, sorti en juin, à la présentation du réseau associatif de la pêche de loisir et de ses actions. Intitulé «Connaissez-vous vraiment la pêche ?», ce dossier revient de manière très pédagogique sur notre organisation, nos missions, nos valeurs, nos moyens et nos partenaires.

Au-delà d'une pratique qui rassemble 1,5 million d'adeptes, la pêche de loisir constitue l'un des réseaux associatifs indépendants les plus maillés en France.
Son organisation, structurée à chacun des grands échelons géographiques et administratifs, lui confère un vaste champ des possibles pour développer le loisir pêche et l'attractivité des territoires, mais aussi entreprendre des actions en faveur des milieux aquatiques. Qu’il s’agisse de gérer le loisir pêche ou le patrimoine piscicole, d’intervenir sur le terrain pour restaurer la biodiversité, de sensibiliser les enfants aux écosystèmes qui les entourent ou de participer à la vie associative de leur communauté, les structures associatives de la pêche de loisir répondent présent. Et c’est en collaborant avec une pluralité de partenaires qu’elles sont en mesure de mener ces actions citoyennes.
Qui sont ces hommes et ces femmes engagés au sein du réseau associatif de la pêche de loisir ? Quels services rendent-ils à la nature et aux hommes ? Pourquoi sont-ils incontournables ? Décryptage.

Les pêcheurs, des hommes engagés avant tout

La pêche de loisir est une activité de pleine nature conviviale, ouverte à tous, facteur de lien social, de bienveillance, d’engagement et de partage. Elle s’exerce au travers d’un réseau associatif de plus d’1,5 million de pêcheurs, 1 000 salariés et 40 000 bénévoles. Ces hommes passionnés sont tout autant attachés à transmettre leur savoir qu’à protéger l’environnement aquatique.

Présents au bord des rivières, ces sentinelles des cours d’eau et protecteurs de l’environnement sont parfois les premiers à remarquer des traces de pollution ou la présence d’espèces invasives, à alerter en cas de sécheresse ou de braconnage, à porter plainte pour destruction d'espèces protégées. Ils organisent régulièrement des opérations de nettoyage des cours d’eau et des rives, sanctionnent les manquements à la réglementation par l’intermédiaire de gardes-pêche particuliers assermentés, organisent des pêche de sauvetage de poissons en cas de sécheresse ou d’inondation.

Que ce soit en ville ou à la campagne, les pêcheurs partagent leur plaisir du bord de l’eau auprès du grand public, de férus de pêche, d’enfants comme d’adultes et auprès de populations fragilisées. Des animations variées sont proposées au sein d’ateliers dédiés à la pêche, de centres de loisir, de maisons de retraites, d’hôpitaux et d’écoles. Leur participation aux foires, kermesses et autres salons sont autant de preuves de leur contribution active à la vie associative de leur communauté.

Au-delà de la pratique d’un loisir qui permet un contact avec la nature dans la détente et la bonne humeur, la pêche est une véritable profession de foi des valeurs humaines et environnementales.

Une présence à chaque échelon du territoire

Fort de 3 700 associations locales de pêche, 94 fédérations départementales, 12 associations régionales, 6 unions de bassin, 10 associations migrateurs et 1 fédération nationale, le réseau associatif de la pêche de loisir s’attache à remplir les missions que lui a confié le législateur dans la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 : protéger les milieux aquatiques, les espèces qui les peuplent mais aussi favoriser la pêche. Des milliers de bénévoles et de salariés travaillent main dans la main du local au national, aux côtés de nombreux partenaires.

Connues sous le nom d'associations agréées pour la pêche et la protection du milieu aquatique (AAPPMA), les associations locales représentent la partie la plus visible du tissu associatif de la pêche, puisque c’est auprès d’elles que les pêcheurs adhèrent en prenant leur carte. Composées quasi-exclusivement de bénévoles, elles détiennent et gèrent les droits de pêche qu’elles acquièrent, reçoivent ou louent sur des propriétés publiques et privées. Fortement impliquées dans la vie associative communale, elles mènent des actions d’animations et d’information auprès de tous les publics, organisent la gestion piscicole de leurs droits de pêche en accord avec leur fédération, contrôlent les pêcheurs et surveillent les cours d’eau.

Maillons essentiels, les fédérations départementales (FDAAPPMA) fédèrent et épaulent financièrement et techniquement les associations locales. Elles sont chargées d’organiser et de promouvoir le loisir pêche, de
mener des actions d’éducation à l’environnement auprès des jeunes et du grand public, de protéger et restaurer les milieux aquatiques, de gérer la garderie (police de la pêche associative) et de collecter la Redevance Milieux Aquatiques (RMA, reversée aux Agences de l’eau). Les fédérations collaborent entre autres avec les Conseils départementaux, les Agences de l’eau, les Syndicats de rivières, les offices de tourisme et les Préfectures.

Les associations régionales et les unions de bassin permettent aux pêcheurs d’être représentés sur le terrain au-delà du département. Les associations régionales ont pour mission de développer l'attractivité de la pêche au niveau de la Région, grâce au levier du tourisme. Les unions de bassin, quant à elles, aident les fédérations et leurs associations, à l’échelle des six grands bassins hydrographiques, en leur apportant la connaissance et les données nécessaires pour faire valoir les intérêts des milieux aquatiques auprès des représentants de l’État et des collectivités territoriales. Elles sont les interlocuteurs privilégiés des Agences de l’eau et des Comités de bassin.

Les associations migrateurs sont également des instances de bassin. Elles contribuent aux côtés des différents acteurs (pêcheurs amateurs, professionnels, associations de protection de la nature, administrations, établissements publics…) à la connaissance, la gestion, la protection et la restauration des populations de poissons migrateurs sur leur bassin respectif. Elles participent à l’élaboration des plans d’actions en faveur des poissons migrateurs, qu’elles mettent en oeuvre avec les moyens techniques et humains dont elles disposent.

La Fédération Nationale de la Pêche en France (FNPF), instance de coordination et de représentation de toutes les structures associatives de la pêche de loisir, a pour rôle de porter les intérêts de la pêche en eau douce auprès des instances nationales et internationales (ministères, Parlement, Comité National de l’Eau, Agence Française pour la Biodiversité, Conseil Économique Social et Environnemental…) et de fixer les grandes orientations stratégiques pour son réseau. Elle soutient les fédérations dans leurs missions en redistribuant, sous forme de subventions, l’argent issu de la Cotisation Pêche Milieux Aquatiques (CPMA) tout en les aidant à se doter de salariés compétents et formés.

LA PÊCHE EST UN PARTENAIRE INCONTOURNABLE DES POUVOIRS PUBLICS QUI LUI ONT CONFIÉ SES MISSIONS D‘INTÉRÊT GÉNÉRAL : SURVEILLER, CONNAÎTRE, PROTÉGER, TRANSMETTRE, PARTAGER ET DÉVELOPPER L’EXERCICE DE LA PÊCHE.

Les pêcheurs protègent, entretiennent et restaurent les milieux aquatiques

Il serait naturel de penser que l’intérêt des pêcheurs pour les milieux se résume à vouloir pratiquer un loisir de qualité, dans des eaux claires et poissonneuses. La réponse est « oui, mais pas seulement ». Le loisir pêche est avant tout une relation privilégiée avec les milieux aquatiques et leur biodiversité. Les structures associatives de la pêche de loisir sont donc particulièrement sensibles et vigilantes sur leur état, les pressions et contraintes auxquelles elles sont confrontées et l’harmonie globale de l’écosystème.

En témoigne leur investissement quotidien pour la connaissance et la conservation des espaces et des espèces. Une partie des actions menées consiste à maintenir la fonctionnalité naturelle des cours d’eau et à
réparer les altérations liées à l’activité humaine (seuils, prélèvements d’eau…), pour qu’in fine la faune et la flore puissent se développer dans des conditions optimales. On parle ici de reméandrages, reconnexions de zones humides, restauration de la continuité écologique (aménagement de passes à poissons, circulation des sédiments...), installation de frayères ou entretien de la végétation. Un autre volet consiste non seulement à protéger et gérer les espèces piscicoles de manière à ce qu’elles puissent assurer correctement toutes les phases de leur cycle biologique dans le milieu naturel, mais également à restaurer les populations en déclin. Des études de diagnostic, des repeuplements, des régulations d’espèces invasives ou des pêches électriques d’inventaire et de sauvetage sont ainsi nécessaires. Pour mener à bien leurs missions, les structures associatives s'appuient notamment sur des Plans Départementaux pour la Protection des milieux quatiques et la Gestion des ressources piscicoles (PDPG, reconnus par la loi du 8 août 2016 sur la biodiversité) et agissent en complémentarité et en cohérence avec l’administration, les établissements publics et les gestionnaires de milieux (SDAGE et SAGE).

De ce fait, les structures associatives sont un véritable acteur de référence. Collectrices d’un grand nombre de données qu’elles partagent avec les pouvoirs publics, universitaires, centres de recherche, professionnels publics et privés, elles sont à même de porter les intérêts des milieux et des espèces auprès des institutions concernées. Leur expertise les amène ainsi à intervenir dans de grands dossiers
environnementaux, tels que le Plan national de gestion de l’anguille, la sauvegarde du saumon sur l’axe Loire-Allier, l’élaboration de la Stratégie nationale de gestion des poissons migrateurs amphihalins, les Atlas de la biodiversité communale, le classement des cours d’eau ou encore l’arasement des barrages sur la Sélune dans la Manche.

LES MILIEUX AQUATIQUES SONT UN BIEN COMMUN. EN TANT QU’USAGERS, LES PÊCHEURS SE DOIVENT D’EN PRENDRE SOIN.

Le réseau associatif contribue à l'éducation à l'environnement

Le loisir pêche est un espace de rencontre et de partage, d’information et d’éveil des citoyens à la richesse et la fragilité du patrimoine naturel aquatique. Les structures associatives sont donc engagées dans une démarche d’éducation à l’environnement et d’apprentissage d’une pêche responsable et respectueuse, basée à la fois sur leur connaissance de la faune, de la flore aquatique, du fonctionnement des écosystèmes et sur leur expérience et expertise technique de la pêche. Chaque année, près de 100 000 personnes sont ainsi sensibilisées.

Les occasions sont multiples et peuvent prendre différentes formes, avec un souci permanent d'amener les publics au contact direct avec la nature qui les entoure. Par exemple, les salariés des fédérations, des professionnels diplômés de l’animation et de l’encadrement, interviennent dans les écoles primaires, les collèges et lycées pour aborder de manière concrète les notions relatives aux milieux aquatiques du programme (cycle de l’eau, chaîne alimentaire, reproduction des poissons, biologie des espèces, analyse de l’eau…). L’approche est concertée avec les enseignants et la méthode se veut ludique et pédagogique, concoctée sur mesure pour s’adapter à chaque âge. Les outils sont variés et vont du simple puzzle ou de l’aquarium aux loupes binoculaires ou encore aux jeux interactifs sur tablette. Ces interventions s'inscrivent dans une convention de partenariat « Pour l’éducation au développement durable » entre le ministère de l’Éducation Nationale et la FNPF (dont la première remonte à 2010) et des conventions entre les fédérations et l’inspection académique dont elles dépendent.

Les fédérations proposent également des prestations organisées. Il peut s’agir d’expositions sur les poissons présents dans les cours d’eau du département au sein des Maisons Pêche Nature, de conférences Nature et Environnement, de projections de documentaires sur des rivières remarquables ou de « promenades nature » accompagnées d’un guide pour explorer et découvrir le monde merveilleux des petites bêtes aquatiques. De manière plus informelle, l’aménagement d’un sentier d’interprétation, la présence sur le Tour de France, la participation à une foire locale ou à un salon de la pêche sont autant d’opportunités pour le réseau associatif de faire découvrir sa passion pour la pêche au grand public et surtout d’attirer son attention sur le fonctionnement et la fragilité des écosystèmes aquatiques.

LA PÊCHE EST UN LOISIR OÙ LA PRATIQUE EST INDISSOCIABLE DE LA COMPRÉHENSION ET DU SOUCI DE L’ENVIRONNEMENT. PRÈS DE 100 000 PERSONNES SONT SENSIBILISÉES AUX MILIEUX AQUATIQUES CHAQUE ANNÉE.

Le loisir pêche valorise les territoires

Avec un poids économique estimé à 2 milliards d’euros, le loisir pêche est un acteur majeur de l’économie et du développement touristique des territoires. Les structures associatives de la pêche de loisir ont donc noué des collaborations fructueuses avec les collectivités locales (mairies, Conseils régionaux et départementaux...) et des partenaires institutionnels, économiques et touristiques pour faciliter l’accès et la pratique tout en s’ancrant durablement dans le territoire.

En outre, sachant que 40 % des pêcheurs s'adonnent davantage à la pêche pendant leurs vacances que pendant le reste de l’année, les structures associatives ont vite compris l’intérêt de faire de leurs terrains de jeux préférés des destinations de pêche incontournables. Pour attirer les pêcheurs et leurs accompagnants, des parcours labellisés, des hébergements qualifiés et des Stations Pêche ont donc été mis en place, répondant à des critères stricts d’éligibilité formalisés dans une charte nationale. Les parcours sont agrémentés de sentiers pédestres, d’aires de pique-nique et de jeux, de pontons d’accès pour les personnes à mobilité réduite, de rampes de mise à l’eau, qui profitent tant aux pêcheurs qu’aux promeneurs ou qu’aux pratiquants du nautisme. Les « hébergements pêche » proposés par de grands hébergeurs (Clévacances, Gîtes de France, VVF Villages) et des particuliers sont situés à proximité d'un site de pêche et équipés de manière à faciliter les séjours des pêcheurs (rangement sécurisé du matériel, délivrance de la carte de pêche, liste des détaillants, documentation halieutique…) et de leur famille (visites guidées, randonnées, balades fluviales, circuit gastronomique…). Quant au label Station Pêche, conçu en partenariat avec la Fédération Française des Stations Vertes, il permet aux collectivités locales d’affirmer leur positionnement en matière d’écotourisme.

L’animation et l’attractivité du territoire est par ailleurs assurée tout au long de l’année par l’organisation de plus d’une centaine d’activités et manifestations conviviales par département : salons, foires, concours,
compétitions, ateliers pêche d’initiation ou de perfectionnement, camps de vacances permettent à tous de découvrir la pêche et les richesses du patrimoine français.

Cette dynamique s’opère grâce à des collaborations fructueuses entre les structures associatives et de nombreux partenaires sans lesquels rien ne serait possible. Par exemple, un hébergeur dont le camping ou le gîte est labellisé « pêche » bénéficie non seulement des conseils de l’Agence de Développement Touristique en matière de promotion de son bien afin qu’il s’assure un bon taux de remplissage, mais aussi d’une formation dispensée par la fédération de pêche pour qu’il soit à même de renseigner ses clients sur les spots de pêche à proximité ou de lui délivrer sa carte de pêche sur place. Dans la même logique, l’hébergeur pourra recommander à ses clients un moniteur-guide de pêche agréé par la fédération départementale pour des prestations clés en main. Ainsi, en s’appuyant chacun sur les compétences de l’autre, les structures associatives de la pêche de loisir et leurs partenaires offrent aux touristes une expérience réussie et inoubliable qui a un effet bénéfique sur l’économie locale.

CETTE DYNAMIQUE S’OPÈRE GRÂCE À DES COLLABORATIONS FRUCTUEUSES ENTRE LES STRUCTURES ASSOCIATIVES ET DE NOMBREUX PARTENAIRES SANS LESQUELS RIEN NE SERAIT POSSIBLE.

Des moyens au service de l'intérêt général

On entend souvent dire les pêcheurs que sans eux, les actions d’intérêt général menées pour la protection et la restauration de la biodiversité aquatique auraient un coût bien plus élevé pour la collectivité. C’est vrai ! Les structures associatives de la pêche de loisir reçoivent la majorité de leur financement de leurs adhérents. Ces ressources sont issues de la carte de pêche qui comprend une Cotisation Pêche Milieux Aquatiques (CPMA), gérée par la FNPF qui la redistribue dans sa quasi intégralité à ses structures, et des cotisations statutaires propres aux fédérations et associations locales.

À titre indicatif, en 2017, à elle seule, la FNPF a contribué au financement de 350 postes dans les fédérations départementales à hauteur de 12 millions d'euros, et a subventionné 1 132 projets pour un montant de 4,7 millions d’euros.

Ce montant est bien évidemment insuffisant pour tout faire. C’est pourquoi d’autres ressources sont nécessaires. Elles proviennent de subventions publiques (Agences de l’eau, Agence Française pour la Biodiversité, collectivités locales) et de partenariats privés (banques, acteurs économiques, mécènes…).