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Génétique des poissons, une préoccupation des structures de la pêche associative

De manière à pallier à la raréfaction de certaines espèces recherchées par les pêcheurs, l’aquaculture a permis de soutenir les effectifs de ces poissons en tentant de les réimplanter dans le milieu. Les connaissances ayant notoirement progressé dans le domaine de la génétique lors des dernières décades, des interrogations quant aux effets génétiques de ces ‘rempoissonnement ‘ sont apparues. Les structures associatives de la pêche contribuent activement aux recherches et actions sur la problématique de la génétique des populations sauvages.

Le « rempoissonnement », pourquoi faire ?

Voir l'image en grand Déversement de TruitellesAu cours du siècle dernier, les populations de certains poissons très recherchés par les pêcheurs ont vu leurs effectifs baisser de manière très importante jusqu’à parfois, disparaître. Pour pallier à ce problème, la gestion privilégiée était de replacer dans le milieu, des poissons issus d’élevage. Une activité importante de ‘rempoissonnement’ s’est alors développée pour les structures associatives de la pêche qui ont largement fait reposer leur gestion sur cette solution pour satisfaire la demande des pêcheurs. Plusieurs espèces sont concernées : truite, saumon, ombre, brochet… Derrière le terme de ‘rempoissonnement’ existent deux stratégies. L’une est de placer dans le milieu du poisson recapturable à court terme. L’autre est de placer dans le milieu des poissons dont on espère qu’ils pourront relancer une population auto-suffisante et permettre les prélèvements.

Un changement d’orientation :

Les dernières années ont vu des progrès très importants des connaissances et des techniques en génétique. Ces connaissances couplées aux observations des peuplements piscicoles toujours en difficultés malgré leur soutien ont soulevé de nombreuses questions sur les effets du rempoissonnement sur le patrimoine génétique des populations sauvages.

Des études pour déterminer les effets du rempoissonnement et la stratégie à adopter

De nombreux travaux ont été entrepris pour connaitre la génétique des espèces piscicoles faisant l’objet de rempoissonnement. Ils visent à établir un bilan du patrimoine génétique présent et sa répartition dans le réseau hydrographique. Ces résultats ont des applications directes en gestion du rempoissonnement, essayant de ne pas altérer les caractéristiques génétiques des populations sauvages. Ces travaux concernent le plus souvent la truite.
Ces études sont menées par les FDAAPPMA et les associations migrateurs sur les territoires de leur compétence. Ils sont, pour cela aidés par la FNPF qui apporte une aide financière encourageant la connaissance des caractéristiques génétiques locales. Parallèlement, des études à l’échelle nationales ont été menées avec l’appui de la FNPF.

Etude compartive des différences de robes de Truites fario liées à la génétique (FNPF)

Modélisation par ACP des résultats d'une analyse génétique de différentes populations de Truites fario (FNPF)

Genesalm

Ainsi le programme GENESALM visait à améliorer les connaissances sur la génétique des salmonidés (truite et saumon) en France. Le saumon possède une identité génétique par grand bassin. La truite présente 3 lignées principales : atlantique, méditerranéenne et adriatique. Au sein de ces lignées, des subdivisions plus ou moins nombreuses montrent la complexité de la structure génétique de la truite.

Voir l'image en grand

Cartographie de la Génétique des Truites à l’échelle du territoire français issue du programme GENESALM

Génétrutta

En vue de préciser les caractéristiques génétiques des lignées de truite en France, le programme Génétrutta repose sur un échantillonnage plus large auquel plusieurs structures ont participé dont le réseau des structures associatives de la pêche. D’une durée de 3 années, le programme Génétrutta détaille la structure génétique des truites en fournissant des éléments de connaissance détaillés par bassin et sous-bassin.

De nouvelles pratiques de rempoissonnement

Sur la base des connaissances acquises et en cours d’acquisition, les structures associatives de la pêche de loisir ont réorienté leur stratégie de soutien aux populations de certaines poissons. Ces stratégies peuvent consister en l’arrêt des rempoissonnements en passant à une gestion ‘patrimoniale’, des rempoissonnements effectués à partir de géniteurs issus des souches locales, des opérations de translocation. La stratégie de soutien des effectifs de poissons fait partie des éléments définis dans les préconisations des PDPG (Plans Départementaux pour la Protection des milieux aquatiques et la Gestion piscicole).

Le questionnement est toujours d’actualité

Les aspects génétiques sont toujours l’objet d’études et s’étendent à d’autres espèces comme l’ombre ou le brochet. Les résultats sont exploités pour définir les stratégies de la gestion des peuplements piscicoles par les structures associatives de la pêche de loisir.